Simulation du Parlement européen : devenir eurodéputé d’un jour pour mieux comprendre les institutions

Le 9 avril, à l’université de Cergy-Pontoise, la troisième simulation d’une institution européenne était organisée par l’association Rouages, réunissant des étudiants du master Projets européens. Ouvert à tous les étudiants, cet événement offrait l’occasion de se glisser dans la peau d’un député du Parlement européen, pour débattre d’une directive et la voter. Cette année, la simulation était consacrée à la politique migratoire de l’UE. Membre de l’équipe organisatrice, Pierre-Antoine Legrix est aussi apprenti avec le CFA SACEF chez ARTTIC, une société de conseil en innovation. Il évoque pour nous le déroulement de cette journée, dont la réussite repose sur un solide travail d’équipe et sur divers soutiens et partenariats.

Pour la troisième année consécutive, l’association Rouages a proposé une simulation d’une institution européenne. Qui sont les organisateurs de l’événement et en quoi consiste-t-il ?

L’association Rouages regroupe des étudiants issus du master Études européennes et Relations internationales Projets européens de l’Université de Cergy-Pontoise, une formation qui peut être suivie en apprentissage avec le CFA SACEF. Cette année, la simulation du Parlement a été organisée par cinq membres de Rouages, étudiants en master 1, chacun étant chargé d’une mission bien définie : Gabriela Lungu (coordination), Manon Rétaux (programmation), Kristiana Stoitseva (logistique), Thu Trang Du (budget) et moi-même, Pierre-Antoine Legrix (communication).

L’événement s’est déroulé à l’université de Cergy-Pontoise le mercredi 9 avril, entre 9h00 et 17h30, dans la salle de conférence du site des Chênes. Il s’agit d’un grand jeu de rôles qui représente une véritable mise en situation : le temps d’une journée, les participants entrent dans la peau d’un eurodéputé. Ils forment une assemblée composée de quatre groupes politiques de sensibilités différentes, correspondant aux groupes majoritaires du Parlement européen – sachant que l’effectif de chaque entité est proportionnel à celui du groupe réel correspondant dans le Parlement actuel. Tous ces "députés" doivent ensuite débattre autour d’une directive, l’amender et la voter.

Cette année, la simulation a réuni une cinquantaine de participants. Avec l’approche des élections européennes, l’événement avait bien entendu une résonance particulière. 

Quelle était la thématique retenue pour la simulation de cette année ?

La directive qui a été discutée porte sur les conditions d'entrée et de séjour des étudiants, chercheurs et stagiaires de pays tiers dans l'Union européenne. 

Avant l’événement, les participants avaient reçu des documents indiquant leur groupe politique d’appartenance, et détaillant les valeurs et idées défendues par chaque groupe sur ce thème de la politique migratoire de l’UE.

Concrètement, comment s’est déroulée la journée ?

La matinée a été consacrée à trois interventions, qui ont permis de recontextualiser la simulation :

• Maïa Valero et Camille Defard, de l’association Jeunes Européens-Universités de Paris, ont d’abord présenté le fonctionnement et le rôle du Parlement européen.
• Constance Le Grip, eurodéputée (groupe du Parti populaire européen), a ensuite évoqué ses fonctions, ainsi que tous les aspects qui rendent passionnant l’exercice de son mandat.
• Catherine de Wenden, directrice de recherche au CNRS à l’IEP de Paris, docteure en sciences politique et spécialiste des migrations internationales, a abordé les enjeux de la directive soumise aux participants.

L’après-midi, les groupes politiques se sont réunis pour discuter, afin que chaque groupe puisse proposer trois amendements à la directive. Ensuite, les rapporteurs se sont succédé à la tribune pour présenter les amendements, puis chaque amendement a été débattu, sous la présidence de Maïa Valero. Enfin, nous sommes passés au vote des amendements, puis au débriefing de la journée.

Quel est le profil des personnes qui ont participé à la simulation ?

Il y avait bien sûr des étudiants du master EERI Projets européens. Il y avait aussi d’autres étudiants, issus de diverses filières de l’Université de Cergy-Pontoise et d'universités parisiennes, tous intéressés par la politique de l’UE. Et puis, cette année, nous avons aussi invité les étudiants du BTS Communication du lycée Galilée de Cergy-Pontoise. Tous ces participants se sont beaucoup impliqués dans les débats !

Pour organiser cette journée, quels soutiens a reçus l’association Rouages, et quels ont été les partenariats mobilisés ?

Nous avons été soutenus par le master EERI, l’UFR de Lettres et Sciences humaines et le service de la vie associative de l’Université de Cergy-Pontoise. L’agglomération de Cergy-Pontoise et la Maison de l’Europe des Yvelines nous ont aussi apporté leur soutien. 

Par ailleurs, nous avons travaillé en partenariat avec le Centre d’Information Europe Direct Val-d’Oise et le bureau d’information du Parlement européen en France. Enfin, l'association Jeunes Européens-Universités de Paris a participé à l’évènement et nous a conseillés pour sa préparation.

Pour l’équipe organisatrice, quel est le bilan de cette nouvelle édition ?

Nous sommes satisfaits, parce que les débats ont été très animés et stimulants. Et puis, c’était enrichissant d’organiser cet événement de A à Z, de préparer un programme, de trouver des partenaires, de prendre des initiatives pour faire venir des intervenants intéressants, et de voir finalement aboutir notre travail d’équipe. Maintenant, nous espérons que d’autres étudiants prendront le relais à la rentrée, pour préparer la prochaine édition… Et nous serons là pour les épauler, tout comme l’équipe précédente a été présente pour nous aider cette année ! 

Personnellement, j’ai aussi beaucoup appris en matière de gestion de projet et sur le plan relationnel. Promouvoir l’évènement, communiquer avec les participants avant et pendant la simulation, gérer le déroulement de la journée, faire le discours d’ouverture… Tout cela a représenté pour moi une expérience inédite, aussi stressante qu’excitante !

> Pour plus d’informations sur cet événement et ses éditions passées, rendez-vous sur le site de l’association Rouages.