À la fois géographe et informaticien, un géomaticien peut remplir des missions variées, en fonction de la structure où il travaille. Il participe par exemple à des études d’urbanisme, à l’enrichissement ou à la création de bases de données, dans des collectivités territoriales. Ce métier nécessite une grande curiosité, de la rigueur et de solides compétences informatiques. Marie-Thérèse Besse et Fabrice Hervan évoquent leur profession, qu’ils exercent dans des institutions franciliennes.
Marie-Thérèse BESSE est chargée de mission à l’Atelier parisien d’Urbanisme (APUR), une association fondée par des collectivités territoriales et des institutions. Elle est aussi conférencière dans le cadre du master « Géomatique appliquée aux études urbaines et aux risques », proposé par le CFA SACEF et l’université de Cergy-Pontoise. Fabrice HERVAN est responsable du pôle Géomatique et administrateur de données localisées à la Direction départementale des Territoires (DDT) du Val-d’Oise. Il est également chargé de cours pour le master.
Le géomaticien est à la fois géographe et informaticien. En fonction de la structure qu’il intègre, il peut avoir des missions différentes. Au sein du pôle Évolution urbaine de l’APUR, Marie-Thérèse Besse collabore à des études urbanistiques et environnementales, sur Paris et ses trois départements limitrophes. Sa deuxième mission consiste à produire de nouvelles informations pour enrichir la base de données de l’association.
Quant à Fabrice Hervan, en tant qu’administrateur de données localisées, il participe au développement et à l’acquisition de nouvelles bases de données pour la DDT du Val-d’Oise. Cela passe notamment par l’échange d’informations avec des institutions partenaires. Également responsable du pôle Géomatique de la DDT, M. Hervan encadre six personnes. Son équipe contribue notamment à des prestations de cartographie pour les services de la Préfecture.
En pratique : quels outils au quotidien ?
Le géomaticien utilise des logiciels de traitement d’image et des outils géomatiques polyvalents. Ceux-ci permettent à la fois de constituer, d’organiser et de gérer des bases de données, puis de réaliser notamment des cartes à partir des informations recueillies. En parallèle, le géomaticien peut employer des outils propres à sa structure, pour des projets ou des usages spécifiques. |
Le travail de Marie-Thérèse Besse consiste d’abord à analyser des images et à les croiser avec d’autres données, obtenues grâce à unsystème d’information géographique (SIG). « J’utilise l’analyse spatiale pour traiter des problématiques diverses », précise-t-elle. « J’ai travaillé notamment sur le paysage à Paris et dans ses départements limitrophes. Notre étude cherchait à distinguer les logiques d’évolution du paysage, l’articulation entre ses différents éléments, etc. En réalisant des simulations visuelles, nous avons aussi suggéré des pistes pour une meilleure mise en valeur de ce paysage. » Parallèlement, pour compléter la base de données développée par l’APUR, Mme Besse effectue du traitement de photos aériennes haute résolution. Ces images fournissent par exemple des informations sur la hauteur de la végétation ou les bâtiments.
Comme administrateur de données localisées, Fabrice Hervan supervise les tâches préalables à la mise à disposition des informations, communiquées au grand public comme à d’autres institutions. « Pour que les données puissent être employées à bon escient, il faut bien renseigner les métadonnées qui les accompagnent, ce qui favorise un bon catalogage », explique-t-il. « Cela fait gagner du temps aux utilisateurs, en particulier les chargés d’études. » En tant que responsable du pôle Géomatique de la DDT, M. Hervan participe aussi à des réunions régionales ou nationales. Ces séances de travail visent notamment à fusionner en une seule application les outils géomatiques utilisés par les institutions (SIG, outils de cartographie et de catalogage, etc.)
Pour Marie-Thérèse Besse, un géomaticien doit « être ouvert d’esprit, savoir s’intéresser et s’adapter à des problématiques variées ». Ce métier nécessite aussi de la rigueur, un solide sens de l’organisation et du travail en équipe. « En effet, les géomaticiens peuvent collaborer avec des personnes aux profils divers : chargés d’études, ingénieurs, architectes, économistes, sociologues, etc. », ajoute Mme Besse.
Selon Fabrice Hervan, le géomaticien doit avant tout « avoir vraiment une double casquette d’informaticien et de géographe généraliste, pour savoir utiliser les applications géomatiques sur tous types de sujets. En effet, il peut travailler aussi bien sur le logement social que sur la sécurité routière ou la gestion des risques ! »
Se former avec le CFA SACEF : master Géomatique appliquée aux études urbaines et aux risquesLe master Géomatique appliquée aux études urbaines et aux risques prépare en deux ans aux fonctions de géomaticien.
Selon Fabrice Hervan, cette formation « est adaptée aux situations de travail rencontrées sur le terrain, car les enseignements sont assurés par des géomaticiens aux profils variés. Ces enseignants partagent volontiers leur culture professionnelle avec les étudiants. » |
> Pour en savoir plus sur le métier de géomaticien, consultez la fiche Pôle Emploi dédiée à cette profession.
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