Métier : chargé d’études marketing

Les chargés d’études marketing analysent la manière dont les clients perçoivent une marque, un produit ou certaines activités d’une entreprise (distribution, communication, etc.) À partir d’études quantitatives ou qualitatives, ils formulent des analyses et des recommandations pour les décideurs. Pour exercer ces fonctions, il faut être rigoureux, organisé, curieux et polyvalent. Aurélien Gragnic décrit le quotidien de ces professionnels, et Géraldine Phelizon de Saint Genois évoque les conditions de recrutement dans son entreprise.

Aurélien Gragnic est directeur général de l’institut ConsumerLab, spécialiste des études marketing clients. Il est par ailleurs maître d’apprentissage pour le master Management des études marketing du CFA SACEF.

Géraldine Phelizon de Saint Genois est responsable recrutement chez Médiamétrie, leader des études médias. En janvier 2013, elle a participé à l’organisation d’une rencontre avec les étudiants du master, dans les locaux de Médiamétrie, pour présenter les métiers et les opportunités de stage au sein de son entreprise.

Les chargés d’études marketing travaillent le plus souvent dans des instituts d’études et de conseil, pour le compte d’entreprises diverses. Leur métier consiste à analyser comment différents publics (clients, clients potentiels, salariés, etc.) perçoivent une entreprise, sur des sujets variés : image, produits, satisfaction, notoriété, publicité…

Ces professionnels travaillent sur des données recueillies auprès des publics cibles par différents moyens : entretiens en face-à-face ou téléphoniques, réunions de groupe, études sur internet (auxquelles les personnes interrogées répondent en autonomie). Selon les problématiques étudiées, les données récoltées peuvent être qualitatives (avis et commentaires) ou quantitatives (statistiques). Les chargés d’études marketing participent au recueil de ces informations ou coordonnent cette étape. À partir de ces données, ils produisent des analyses stratégiques, exploitables par les décideurs. 

Un métier impliquant des tâches variées

Les études quantitatives représentent environ 75 % du marché des études en France. Le déroulement d’une étude « quanti » implique des tâches diversifiées et normées, comme l’explique Aurélien Gragnic : « Le chargé d’études rédige d’abord un questionnaire destiné aux publics interrogés, en tenant compte des objectifs de l’étude. Puis il détermine un échantillon de personnes à questionner et coordonne l’enquête. »

Les données recueillies sont traitées statistiquement grâce à différents logiciels. Le chargé d’études effectue alors des tests pourcontrôler la cohérence et la qualité des informations récoltées. « Par exemple, si le temps de réponse à une enquête en ligne est jugé insuffisant, il y a de fortes chances pour que le répondant n’ait pas joué le jeu », explique Aurélien Gragnic. Une fois établie la fiabilité des données, le chargé d’études rédige un rapport composé de graphiques, qui illustre les résultats et doit permettre de répondre aux questions du commanditaire.

Quant aux études qualitatives, elles servent à comprendre les motivations profondes de la perception des publics cibles, sur la base d’un échantillon réduit (cinq à dix personnes en général). De temps en temps, les chargés d’études mènent des analyses « quanti » pour vérifier statistiquement les résultats de ces études initiales.

Rigueur, sens de l’organisation et attrait pour les chiffres

Pour Géraldine Phelizon de Saint Genois, le métier de chargé d’études marketing requiert avant tout une grande rigueur : « Il faut être très à l’aise avec les chiffres, pour garantir leur cohérence et apporter la meilleure analyse qui soit. Chez Médiamétrie, pendant les entretiens de recrutement, nous soumettons des tests aux candidats afin d’évaluer leurs capacités d’analyse et de synthèse, ainsi que leur rigueur dans le traitement des données. » 

Il faut aussi être polyvalent et savoir bien s’organiser au quotidien : « Ces professionnels gèrent en parallèle plusieurs projets à des stades d’avancement différents, avec des délais à respecter pour chaque tâche réalisée », précise Aurélien Gragnic. Pour lui, un bon chargé d’études doit aussiêtre curieux et avoir envie d’approfondir sa réflexion, afin de produire des études à forte valeur ajoutée. 

Enfin, un certain goût du travail en équipe et des compétences rédactionnelles sont nécessaires pour réussir dans ce métier.

> Pour en savoir plus sur le métier de chargé d’études marketing, consultez la fiche « Pôle Emploi » dédiée à cette profession.