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Métier : Chargé de projets culturels ou patrimoniaux

Organisation d’expositions ou d’animations, coordination d’équipes, gestion d’une structure… Un chargé de projets culturels ou patrimoniaux peut remplir des missions variées, dans tous les domaines de l’art et de la culture. Ces fonctions requièrent des qualités d’organisation, de la rigueur et un grand sens relationnel. Maxime Sanson et Alexia Bayet évoquent leur métier, exercé pour l’un à l’Institut national de l’Audiovisuel, pour l’autre dans un espace culturel municipal.

 

Maxime Sanson a été chef de projet adjoint à l’Institut national de l’Audiovisuel (INA) pendant quatre ans, pour le projet européen « Mémoires audiovisuelles de la Méditerranée » (Med-Mem). Il entre actuellement dans de nouvelles fonctions à l’INA, en tant que chargé d’affaires internationales. Parallèlement, il assure le cours « Méthodologie et financement de projet européen » dans le cadre du master « Développement culturel et Valorisation du Patrimoine », proposé par le CFA SACEF et l’Université de Cergy-Pontoise.

Alexia Bayet est chargée de mission « Arts visuels » à la mairie de Cergy et responsable du Carreau, espace d’exposition de la Ville de Cergy. Elle est aussi maître d’apprentissage dans le cadre du même master.

 

Un chargé de projets culturels ou patrimoniaux peut intégrer différents types de structures et intervenir dans des domaines variés.

 

Au sein de l’INA, Maxime Sanson a travaillé sur Med-Mem, un projet permettant l’accès gratuit à 4 000 archives audiovisuelles des pays méditerranéens, via un site internet. Le rôle de M. Sanson consistait à coordonner l’activité des vingt partenaires internationaux du projet (télévisions publiques, organismes professionnels, etc.), dans le respect d’objectifs fixés avec l’Union européenne, cofinanceur de l’opération.

 

Quant à Alexia Bayet, elle travaille au Carreau, espace d’exposition de la Ville de Cergy. Chaque année, dans ce lieu, elle monte de A à Z six à sept expositions dédiées aux arts visuels (photographie, vidéo, arts plastiques et numériques, installation, street art). 

Des missions de coordination et d’organisation

Le chargé de projets est avant tout un coordinateur. Pour la mise en œuvre de Med-Mem, Maxime Sanson organisait le travail de nombreux intervenants : « La sélection, la collecte et la numérisation des archives mises en ligne ont été réalisées notamment par des documentalistes de télévision et des techniciens. Le site a été conçu par des développeurs. Proposé en trois langues, il a également fait l’objet d’une traduction intégrale de ses contenus par des professionnels arabophones et anglophones. De plus, tous les documents du site ont été recontextualisés par des historiens ou d’autres chercheurs », explique-t-il.

Par ailleurs, M. Sanson a mis en place des sessions de formation pour les intervenants, notamment pour développer l’usage de bonnes pratiques en matière de sauvegarde des archives audiovisuelles, ou encore de respect de la propriété intellectuelle. « Dans tout pilotage de projet, il faut aussi considérer l’aspect budgétaire et rester rigoureux dans son suivi, puisque nous devons rendre compte de toutes nos dépenses à l’Union européenne », précise-t-il.

Pour Alexia Bayet, « chaque journée est différente de la précédente ». L’organisation d’une exposition se déroule en plusieurs étapes : programmation, recherche des artistes et des prestataires, réception des œuvres, communication, accrochage, mise en place d’ateliers pédagogiques, de visites guidées ou d’autres animations. « Je participe à ces tâches et je coordonne le travail d’une stagiaire et d’une apprentie, voire d’autres intervenants selon les projets (vacataires effectuant des permanences, agents techniques ou de sécurité de la Ville, etc.) », précise Mme Bayet. « En tant que seule permanente de la structure, je gère aussi le bâtiment », ajoute-t-elle.

 
 
En pratique : quels outils au quotidien ?

Le chargé de projets utilise des logiciels bureautiques comme Word, Excel ou Powerpoint. Ces outils lui servent par exemple à préparer les textes des supports de communication, à gérer des plannings ou à établir des rapports d’activité. Les chargés de projets patrimoniaux peuvent aussi être amenés à alimenter ou exploiter des bases de données.

 

Des professionnels polyvalents et rigoureux, ayant le sens du contact

Le Carreau à CergySelon Alexia Bayet, un chargé de projets culturels ou patrimoniaux doit faire preuve depolyvalence, et apprécier le travail en équipe comme le contact avec le public : « Quand on monte une expo, il faut avoir plusieurs cordes à son arc. Par exemple, savoir mettre en place l’éclairage des œuvres avec les techniciens de la municipalité, mais aussi recevoir les artistes et les élèves des écoles. Mes missions comportent également un volet éditorial, avec la conception des livrets d’aide à la visite et des dossiers pédagogiques. »

Maxime Sanson insiste sur l’aspect relationnel, très présent dans son métier : « Travailler à l’international requiert une certaine écoute et un sens de la diplomatie. Il faut s’adapter à d’autres manières de vivre et de penser, à des contraintes politiques, économiques ou autres selon les pays. Et c’est ce qui fait tout l’intérêt de ce champ d’intervention élargi ! »

Pour exercer ce métier, de bonnes capacités d’adaptation et une certaine rigueur sont également indispensables : « Je dois gérer simultanément plusieurs projets qui n’en sont pas au même stade d’avancement, et anticiper d’éventuels problèmes de planning, même si le rush final est inévitable avant tout vernissage ! », explique Mme Bayet. « Il faut être très organisé tout en conservant une certaine souplesse, pour faire face aux problèmes de dernière minute. Une grande disponibilité est aussi requise, par exemple pendant l’accrochage, ou encore les soirs de vernissage », ajoute-t-elle.

 
Se former en alternance avec le CFA SACEF : master « Développement culturel et Valorisation du Patrimoine »

Le master Développement culturel et Valorisation du Patrimoine prépare en deux ans aux fonctions de chargé de projets culturels ou patrimoniaux.

Selon Maxime Sanson, « cette formation représente une bonne préparation aux situations de terrain, notamment parce que les étudiants travaillent en équipe sur des études de cas complexes. Les rencontres avec des professionnels leur permettent aussi d’aborder des questions concrètes, telles que : combien coûte une prestation de traduction ? Comment établir un contrat d’auteur ? etc. »

Pour Alexia Bayet, « le master offre aux élèves une ouverture vers de nouveaux domaines et de nouveaux réseaux, ainsi qu’un bel espace d’échange avec des professionnels et d’autres étudiants. »

 
 

 

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