"L’apprentissage offre une longueur d’avance par rapport aux étudiants"

29 mars, 2011
Actus CFA
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Rébecca Péronet a suivi toutes ses études supérieures en apprentissage au CFA Sacef. Avec un BTS assistant de manager d'abord, puis cette année, en Licence LEA. Parallèlement, elle travaille au sein de la société de services pétroliers Schlumberger. Une formule qui lui convient parfaitement. D'ailleurs, elle compte bien continuer ses études l'an prochain. En apprentissage bien-sûr.

Quelle est votre activité au sein de votre entreprise ?

J’occupe actuellement le poste d’Assistante Brevets au sein du département de la Propriété Intellectuelle.
Pourquoi avoir choisi cette entreprise ?
Généralement, on ne choisit pas son entreprise mais on s’adapte à une entreprise. Bien entendu, il faut que cela corresponde à nos aspirations professionnelles et à nos compétences. J’ai passé plusieurs entretiens d’embauches fructueux et j’ai finalement signé un contrat avec ma société pour les raisons suivantes :
- Il s’agit d’une entreprise internationale qui accueille des salariés d’origines culturelles diverses, ce qui est favorable à la pratique des langues étrangères.
- A l’inverse d’une PME, la grosse structure permet une vision beaucoup plus large de l’entreprise et l’acquisition de compétences précises.
- L’image de l’entreprise à également motivé mon choix. Je m’y suis rapidement identifiée.

Pourquoi avoir choisi l'apprentissage ? Quels bénéfices en retirez-vous ?

L’apprentissage est un moyen incontournable d’intégrer la vie active tout en gardant un statut d’étudiant. Cela permet d’acquérir à la fois des compétences professionnelles indispensables, tout en gardant une démarche de réflexion théorique. L’autre avantage est que l’étudiant est rémunéré à la fois pour étudier et travailler. De plus, l’apprentissage est possible à tous les niveaux d’études (BTS, Licence, Master) ; ce qui offre une longueur d’avance non-négligeable aux apprentis contrairement aux étudiants de Facultés en cursus initial, notamment grâce aux équivalences et à la possibilité de poursuite d’études.

Comment se passe la collaboration avec le maître d'apprentissage ?

La collaboration est optimale et efficace. J’ai la chance d’avoir un maître d’apprentissage motivé, patient et intéressé par la transmission de son savoir-faire. Cela me permet de développer l’esprit d’équipe, d’améliorer ma façon de communiquer et de travailler. La confiance est également indispensable à toute bonne collaboration, car le maître d’apprentissage est à la fois responsable de l’apprenti pour l’encadrer, mais il est aussi sanctionnable en cas de faute grave de la part de ce dernier.

Comment se passe la vie en entreprise ? Est-ce différent de ce à quoi vous vous attendiez ?

La vie en entreprise est très particulière. Il y a toute une adaptation en termes de présentation et de communication. L’attitude que l’on a à l’université n’est pas la même en entreprise. Il s’agit de l’adaptation à la culture de celle-ci. On se sent bien dans une entreprise à partir du moment où le poste que l’on occupe nous convient et que la collaboration est privilégiée. C’est ici mon cas. Cependant, on aspire toujours très vite à de nouvelles expériences et à plus d’efficacité ce qui n’est pas toujours évident lorsque l’on est débutant. Dans mon cas c’est encore mieux que ce à quoi je m’attendais!

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui hésiterait à faire une formation par l'apprentissage ?

Ce que je peux lui conseiller, c’est tout simplement d’essayer. Rien ne vaut sa propre idée. Il ne faut pas se freiner ni perdre du temps à réfléchir car, la recherche d’entreprise demande beaucoup de temps. De plus compte-tenu des nombreuses réformes, l’alternance est accessible à tous et à tous les niveaux. Il y a toujours possibilité de se rabattre sur un cursus en initial, où vice-versa, c’est-à-dire d’un cursus en initial vers un cursus en alternance ; si toutefois l’une des deux options ne lui convient plus.

Quels sont vos projets après votre formation ?

Je ne suis pas encore certaine, mais je pense toujours garder le système alternant qui me convient parfaitement. J’ai encore soif de connaissances et de pratiques et je souhaite les approfondir avant de me jeter dans la compétition. La concurrence à l’embauche est renforcée compte-tenu de la mondialisation. Le challenge est de trouver le juste équilibre : ne pas être trop qualifié sans toutefois ne pas l’être suffisamment.