Préparé en alternance avec le CFA SACEF, le master « Géomatique appliquée aux études urbaines et aux risques » forme des géomaticiens. À la fois géographes et informaticiens, ces professionnels utilisent des outils de collecte, production, analyse et représentation de données. Ces outils leur servent à produire des cartes, des animations ou encore de nouvelles connaissances. Grâce à la double spécialisation en urbanisme et géomatique permise par le master, les étudiants qui suivent cette formation interviennent sur des projets et des thématiques variés. Leurs compétences sont de plus en plus recherchées par les bureaux d’études, les collectivités et les entreprises. Samuel Rufat, responsable du master, répond à nos questions.
Le master « Géomatique appliquée aux études urbaines et aux risques » existe depuis 2009. Depuis 2012, cette formation peut être suivie en alternance avec le CFA SACEF.
Ce master forme des professionnels qui mobilisent les outils de la géomatique dans différents domaines d’expertise : d’une part, l’urbanisme, l’environnement urbain et la gestion durable des villes ; d’autre part, la gestion des risques naturels ou technologiques(définition et prévention des risques, gestion des crises).
Nos étudiants apprennent à utiliser les principaux outils de cartographie, statistique, télédétection, imagerie, modélisation et webmapping. Ces outils, principalement des logiciels et des bases de données, permettent de collecter, produire, gérer, analyser, restituer ou représenter des informations géographiques, par exemple pour en fournir une représentation visuelle (carte, maquette 3D, etc.)
Les enseignements théoriques du master sont mis en pratique à travers l’apprentissage et par divers biais : projet collectif tutoré, projet sur commande réelle, stages pour les étudiants non apprentis.
De plus, des professionnels viennent présenter des cas concrets sur lesquels ils ont travaillé. Leurs interventions couvrent une grande variété de thématiques, de l’inondation au tsunami, en passant par la biodiversité ou la rénovation thermique des bâtiments. Ces experts ont des profils diversifiés, en géologie, géographie, urbanisme, économie, statistique, etc. Cela permet aux étudiants d’appréhender la diversité des professionnels composant les équipes qu’ils vont intégrer.
Le contenu de la formation a été défini pour répondre à la demande des acteurs du secteur. Ceux-ci ont besoin de jeunes recrues bien formées à des outils de plus en plus techniques.
Les fonctions exercées varient beaucoup selon l’endroit où l’on travaille, qu’il s’agisse d’un bureau d’études, d’une collectivité ou d’une entreprise.
Un professionnel exerçant dans une petite structure a souvent une double casquette de géographe et d’informaticien. Dans ce cas, il gère à la fois un réseau et des bases de données. Dans les structures de taille moyenne, le géomaticien occupe en général un poste d’ingénieur ou de chargé de mission, dédié à une thématique particulière. En parallèle, il utilise ses compétences techniques pour développer les outils informatiques utilisés dans la structure. Enfin, dans les entreprises ou les collectivités de grande taille, le géomaticien participe aux études en se spécialisant sur une thématique.
Dans tous les cas, ce professionnel mobilise à la fois ses connaissances thématiques et ses compétences techniques, en s’adaptant aux besoins de l’équipe à laquelle il est intégré.
De manière générale, ils peuvent travailler dans les domaines de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire, de l’environnement ou de la gestion du risque. Dans ces secteurs, la maîtrise des outils géomatiques représente un atout important pour trouver un emploi.
De plus, les collectivités territoriales (communautés d’agglomérations, régions, parcs naturels, etc.) et les acteurs publics (instituts, agences, syndicats mixtes, etc.) recrutent de plus en plus de géomaticiens. Ils doivent en effet mettre à disposition du public l’ensemble des données collectées grâce à des fonds publics, pour respecter la directive européenne INSPIRE (Infrastructure for Spatial Information in the European Community) de 2007. Dans ce contexte, les compétences des spécialistes en géomatique s’avèrent précieuses.
Les géomaticiens contribuent également à la gestion des ressources et du patrimoine des entreprises, en fonction de données territoriales multiples. Ils sont aussi mobilisés pour faire de la prospective, notamment pour anticiper sur le développement des parts de marché de l’entreprise. C’est ce que l’on nomme le géomarketing. Enfin, en entreprise, les géomaticiens sont de plus en plus souvent embauchés dans le cadre de projets liés au suivi de la mobilité en temps réel, un secteur très porteur.
Cela se passe très bien ! Cette année, la moitié des étudiants en deuxième année de master suivent cette formation en alternance, et ils sont vraiment intégrés dans les équipes des structures qu’ils ont rejointes. Pour certains, l’apprentissage facilite en même temps leur vie matérielle : grâce à la rémunération qu’ils perçoivent, ils ne sont pas obligés de travailler dans un autre secteur pour financer leurs études. Ils peuvent ainsi se concentrer sur leur domaine d’expertise.
C’est la seule formation francilienne que l’on peut suivre en alternance, et les étudiants bénéficient des partenariats noués par l’université de Cergy-Pontoise avec des collectivités et des structures franciliennes (Aéroports de Paris, Institut d’aménagement et d’urbanisme de la Région parisienne, SIPPEREC, etc. ). Par ailleurs, la double spécialité « études urbaines » et « risques », articulée aux outils de la géomatique, est unique en France. Enfin, nos étudiants apprennent à utiliser les principaux logiciels de géomatique mais aussi des logiciels libres équivalents, de plus en plus employés dans les collectivités territoriales.
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